Samedi 9 juillet 2011 :
Chalon est derrière, je roule vers chez moi. Retour à Villefontaine pour ce début de vacance. Les choses bougent et pourtant, la scène semble se répéter comme une pièce de théâtre enregistrée sur un disque rayé. Ainsi, je suis arrivé en Dauphiné mercredi. Après deux ou trois jours passés en famille, et malgré une légère baisse de motivation due à des prévisions météorologiques et des pensées un peu grises, je prends tout de même la route de Cluses, en Haute-Savoie, pour assister au festival Musiques en Stock ce samedi.
Au fur et à mesure des kilomètres, mon vague à l'âme s'estompe, la présence des montagnes me rassure et me console. Après un escale de curiosité à la Roche sur Foron (ou on peut voir un gros morceau de roche sur une rivière appelé Foron...), j'arrive en début d'après-midi à Cluses. Il fait beau et les alentours résonnent d'un son rock provenant d'une petite scène placée là afin d'occuper les festivalier en attendant les concerts du soir. J'observe un instant ce spectacle puis visite un peu la ville et ses alentours (quand je dis alentours, cela inclus une balade de deux heures dans la forêt surplombant la ville à la recherche d'une cascade sur laquelle je finis par "tomber" presque littéralement). Cette petite excursion m'ayant mis en appétit, je retourne vers le festival et fais le tour des stands de ravitaillement : tex-mex, kebab, chinois, indien, argentin... autant dire qu'il y a du choix. Je me décide pour une assiette indienne avec riz au curry, pakora, galette et petite pâtisserie, dont j'ai oublié le nom, accompagnés d'un thé tchaï. Ainsi rassasié me voilà prêt pour assister au concert... oh drame, oh désespoir, le premier artiste manque de m'endormir : Jim Yamouridis, chanteur folk d'origine australienne émigré en Auvergne (il y en a qui ont de drôle d'idée tout de même...) nous chante des balade bien sympathique mais bien trop posées pour moi après quelques heures de route, de marche et de forte chaleur. D'autant qu'il est encore tôt (à peine 20h) et que la place est encore loin d'être remplie.
Résistant malgré tout, je parviens à tenir jusqu'au groupe suivant : Joseph d'Anvers et ses rythmes au rock plus prononcé parviennent à me réveiller et la place commence à se noircir de monde. L'ambiance se réchauffe doucement et je commence à me laisser entrainer par la musique. Quand le groupe termine sa prestation, j'ai retrouvé ma bonne humeur et mon entrain et comme j'étais en plein exercice d'applaudissement, j'entends une voix dans mon dos disant : "Mais vas lui demander un autographe au monsieur à lunettes." Dans ma grande perspicacité (j'avais remarqué qu'aucun des musicien ne portait de lunette) et suivant une intuition, je me retournai pensant qu'on parlait de moi. Et là, oh stupeur, la magie Chalonnaise agit même hors des frontière bourguignonne (pour précision, la magie chalonnaise veut que dès que vous sortiez de cher vous, vous croisiez quelqu'un de votre connaissance étant donné la petitesse de la ville) : je retrouve des membres du Club Alpin Français de Chalon, venu rendre visite et grimper avec des amis de la région et devenus groupies de l'artiste suivant pour la soirée. Je me joins donc à eux pour assister à l'entrée en scène de Sophie Hunger et de ses musiciens. La jeune Zurrichoise, bien que visiblement inquiétées par les orages s'abattant sur les monts alentours, et ses comparses nous ont offert de purs moment de magie musical entre folk et jazz et notamment avec une reprises toute personnelle du "Vent nous portera".
Après une telle prestation, Yann Tiersen m'a quelque peu déçu en comparaison. En même temps, je ne m'attendais pas, venant du compositeur de la bande son du film Amélie Poulain, à entendre un musique expérimental dans laquelle l'objet de l'expérimentation semble être la résistance maximale des corde du violon que porte l'artiste.
Un peu surpris mais pas mécontent, je retourne à ma voiture et prend le volant sous un ciel sans étoiles. Après avoir rouler prêt d'une demi-heure à la recherche d'un endroit où dormir tranquille (j'avais d'abord trouvé un bord de lac qui semblait correspondre à mes attentes mais la vision en pleine nuit d'une grande tente à l'entrée de laquelle était inscrit "Jésus vous accueille" m'a conduit à pousser plus avant mes recherches), je me gare pour la nuit un peu au hasard sur un bord de route.
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