dimanche 31 juillet 2011

Bayonne : une semaine en rouge et blanc

Mardi 26 juillet 2011 :

Il pleut toujours.

Je passe la matinée à l'auberge de jeunesse à surfer sur le web et à dormir à moitié dans le salon commun. En effet, la nuit a encore été courte, mes voisines de chambres ayant été aussi sympathiques que bavardes.

En début d'après-midi, je quitte l'auberge et me dirige vers Bayonne. Un camping provisoire est mis en place dans un parc jouxtant les remparts des Mousserolles et l'accueil ouvre vers 14h. A mon arrivée, la file d'attente pour l'entrée est déjà bien longue. Deux heures d'attente sous la pluie, ça laisse le temps de sympathiser avec ses voisins. C'est ainsi que je fait la rencontre de Ji Té et Romain, deux vendéens bien sympa, et de leur ami Gaël qui nous rejoindra plus tard, mais aussi de Marou, Nana, Justine, Jules...
Pour des raisons strictement économiques (le paiement l'emplacement camping correspond à un forfait pour une tente de deux à quatre personnes), je propose Marou de partager ma tente. Elle accepte mais uniquement pour le passage en caisse. Nous parvenons enfin aux préfabriqués faisant office d'accueil du camping et où l'on nous remets nos petits bracelets rouges permettant l'accès au site.

Aire d'accueil des Mousserolles, en face des remparts


Le temps de monter le campement et déjà vient l'heure de l'apéro. Je retrouve mes voisins réfugiés sous les remparts pour passer la soirée à l’abri de la pluie. Il ne s'agit que de ma première soirée à Bayonne et les fêtes n'ont pas encore débuté mais déjà la convivialité ambiante donne une idée de ce que seront les jours à venir. La soirée arrivant à son terme, nous franchissons le pont-levis pour retourner vers le camping et apercevons un groupe de personnes se tenant au bord des douves. L'un d'eux, dans le plus simple appareil, s'avance dans l'eau noire et vaseuse puis s'y assoit sous le regard moqueur de ses amis. Un autre aperçu de ce que seront aussi ces fêtes.



Mercredi 27 juillet 2011 :

Première journée dans les rue de Bayonne et enfin le soleil pointe le bout de son nez après plusieurs jours d'absence. L'ouverture des fêtes n'a lieu que le soir soir mais déjà de nombreuses animations ont lieu un peu partout dans les rue de la ville. En compagnie de Ji Té, Romain et Gaël, nous nous rendons en ville. Aussitôt entrés en ville, nous faisons la rencontre de Jacqueline, une belle rousse sucrée et fort conviviale (en fait un mélange de vin blanc, de limonade et de grenadine). Puis nous nous dirigeons vers le marché couvert pour assister au concours d'omelette au piment qui a lieu ce matin. Il y a là de nombreuse personnes affairées ici à casser des œufs, ici à faire revenir poivrons rouges et verts dans une grande poêles, ici à brasser une omelette géante, ici sauter sur un stand pour goûter les délicieuses omelettes aussitôt qu'elles sont prêtes (moi-même étant plutôt à classer dans la dernière catégorie). Nous restons assister un peu à l'évènement puis continuons notre visite de la ville.



Nous passons alors devant un bar situé le long du marché couvert et notre attention est attirée par l'un des produits en vente dans l'établissement :


Le pot de chichon à 7€ ? En voilà une drôle d'affaire. Nous décidons de tester les produits du terroir et nous posons autour d'une table agrémentée d'un pot de chichon, qui s'avère être de la rillette de porc locale, de jambon de Bayonne, de quelques piments et d'une bouteille de rosé bien fraîche.


Borroka = Lutte Basque
Une fois bien rassasiés, nous continuons notre tour de la ville. Toutes les rues du grand et du petit Bayonne fourmillent déjà de festayres vêtus de rouge et de blanc. Non loin des remparts, nous trouvons un espace d'animations où ont lieu des démonstrations de lutte basque mais aussi des jeux pour le public dont des combats de sumos. Nous nous arrêtons un instant pour observer les combats.

L'animateur au micro lance alors un défi "J'offre un verre à celui qui parviendra à me battre en combat de sumo !". Mon cerveau, encore ému par la rencontre avec Jacqueline et le pot de Chichon, réagit immédiatement : "Un verre offert ?". Je confie alors mon appareil photo à Ji Té et enjambe la barrière pour aller relever le défi. Je me dirige alors vers Thibaut, mon adversaire du jour, pour lui annoncer que je relève son défi. Je lui confie qu'étant myope et ayant déjà bien entamé les fêtes, il part avec un léger avantage. J'omets de préciser que j'ai quelques bases en judo...
Et un verre offert !

Thibaut m'annonce le deal. Le combat se déroule en un seul round et si je gagne il m'offre un verre. J'accepte. Nous enfilons les gros costumes, nous mettons en place et le combat commence puis se termine sur un mouvement d'épaule, apparemment un peu trop vite au gout de Thibaut qui me propose finalement un revanche. J'accepte et le combat se conclue sur une planchette japonaise (le placement des pieds sur le corps de l'adversaire étant grandement facilité par le rembourrage du costume de sumo). Afin d'être sûr de ma victoire, mon adversaire n'était pas complètement sorti des limites de l'aire de combat, je le fait rouler au dehors puis lui saute dessus afin de l'achever (le combat de sumo, c'est vraiment violent et sans pitié).


Une fois libérés de nos armure de plastique, Thibaut me présente ses amis dont Angélique, une bayonnaise d'adoption originaire de région parisienne. Nous échangeons nos numéros et nous proposons de nous retrouver le soir pour la cérémonie d'ouverture des fêtes.
Après un dernier tour en ville, au cours duquel nous avons pu observer les courses de pirogues sur la Nive, rivière qui se jette dans l'Adour qui traverse également Bayonne, nous retournons en direction du camping. Nous rencontrons alors nos voisins assis sur les bancs d'une peña, ces fameux bars associatifs qui abondent dans les rues de Bayonne pendant les fêtes et les rejoignons pour prendre l'apéro avant d'aller faire une petite sieste au soleil au camping.


Renaut 2CV avec blonde intégrée
Après une bonne petite pause, nous voilà frais,ou presque, pour la soirée.  Avant de retourner en ville, nous faisons un passage à la voiture de Ji Té pour qu'il prenne quelques affaires. Pendant qu'il fouille dans son coffre, une vieille dodoche deux portes décapotable (grande classe) immatriculée en Allemagne tente de se garer sur la place derrière nous. La place étant un peu courte, ses deux occupants descendent et nous les aidons à terminer la manœuvre : nous soulevons l'avant de la voiture et la faisons pivoter. La voilà bien garée. L'un des deux allemands se dirige alors vers le coffre pour l'ouvrir et c'est là que j'ai pu observer la scène la plus macho qu'il m'est été donnée de voir : une blonde d'un bon mètre quatre-vingt sort du coffre. Stupéfait, je lui demande si elle a voyagé ainsi depuis l'Allemagne. Elle me répond, sur un ton qui se veut rassurant, qu'ils viennent de San Sebastian, à "seulement" une grosse demi-heure de Bayonne...



Quittant les deux allemands, leur dodoche et leur bagage un peu particulier, nous retournons en ville. Nous rejoignons alors Thibaut et Angélique avec qui nous nous rendons sur la place de la Liberté, où se trouve l'Hôtel de Ville, pour assister à la cérémonie d'ouverture des fêtes et au réveil du roi Léon. Nous sommes en avance mais déjà la place est fort peuplée. Bientôt, il devient impossible de s'y déplacer tellement elle grouille de monde. La foule, fort joviale et déjà bien alcoolisée est si fébrile que sa rumeur couvre le son du chœur basque qui chante au pieds de l'Hôtel de Ville. Petit à petit, le soleil descend derrière le bâtiment. Sur le balcons apparaissent les officiels de la ville. Nous assistons aux discours d'ouverture tenu en basque par un des membre du club d'avirons de la ville. Puis s'ensuit la remise des clefs de la ville et le réveil du roi Léon avant que le ciel ne s'embrase sous la mascleta, le feu d'artifice sonore tiré depuis l'esplanade du Réduit toute proche.


Une fois le feu d'artifice terminé, notre groupe, en formation chenille, navigue comme il peut au milieu de la marée humaine qui se déverse à travers les rues du grand Bayonne pour quitter la place. Menés par Thibaut, quelque peu désorienté par la Jacqueline, nous parvenons tant bien que mal au petit Bayonne qui abritent la plupart des peñas. La suite de l'histoire est plus ou moins floue dans mes souvenirs, tel est l'étrange pouvoir du petit Bayonne. Ce dont je me souviens, c'est que nous ne sommes jamais parvenus au concert pour lequel nous avions traversé la ville, que nous avons fini par nous perdre un par un, qu'une nouvelle ligne de vie est apparue sur ma main droite suite à une tentative de recherche de mes camarades depuis un lampadaire mal sécurisé et que j'ai me suis retrouvé à danser devant une vache à lunettes qui chantait sur des airs de rock... Bref, après une première nuit de fêtes bien mouvementée, je traverse de nouveau le pont-levis au milieu de la nuit et fini par m'écrouler dans ma tente en me disant que les jours à venir promettent d'être épiques...





... les jours suivants se sont poursuivis dans la même ambiance de fête et de convivialité, les journées consistant principalement en des excursions rapide en ville, des siestes au soleil allongés sur l'herbe du camping ou dans le sable des plages de Biarritz ou d'Anglet, afin de récupérer pour se lancer à nouveau, le soir venu, à l'assaut du petit Bayonne et de ses folles nuits.
Le dimanche et sa soirée de clôture toute en couleurs sont arrivés en deux claquements de doigts semble-t-il et la soirée fut de nouveau follement mémorable. Mais il est de ces histoires qui ne se content pas sur un blog. Aussi, plutôt que de vous en dire davantage sur l'ambiance de ces fêtes, si cela vous intéresse d'en savoir plus, je ne peux que vous inviter à aller y goûter vous même.

mardi 26 juillet 2011

Toulouse and to the West

Toulouse, le 23 juillet 2011 :

J'ai quitté Carcassonne ce matin et me rends maintenant à Toulouse, ou Tolosa en langue d'Oc, la ville "Rôse". Depuis aussi longtemps que j'ai entendu parlé de Toulouse, je crois avoir toujours connu son surnom de ville rose. Mais ce n'est qu'en arrivant sur place que j'ai réalisé que je n'avais jamais réellement su pourquoi on la nomme ainsi. Bien sûr, je me doutais que cela avait trait à l'architecture mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit basée sur la brique. La surprise, me concernant, ne fut pas particulièrement enchanteresse : briques plus pluie et température fraiche en plein mois de juillet, l'équation m'a donné l'impression de me retrouver dans le Nord. Non pas que je n'affectionne pas la région des Ch’tis, mais j'avoue que pour cet été je m'attendais à quelques chose de plus... méditerranéen disons.





 Je retrouve Alberto, mon partenaire de grimpe de falaises et de descente de bières de Chalon, pour célébrer son anniversaire (dont nous tairons ici le chiffre en vertu du respect qui ce doit envers les anciens). Il me fait faire le tour de la ville : le Capitole, la basilique Saint-Sernin, les quais de la Garonne...



A l'issue de la journée, nous retrouvons chez elle Nathalie, une amie d'Alberto qui m'héberge pour la soirée. Puis nous nous rendons au "Frogs" où nous retrouvons les amis d'Alberto pour fêter son anniversaire. La soirée est fort sympathique bien qu'obscurcie par l'annonce du décès d'Amy Winehouse et par ce terrible constat : le club des 27 s'agrandit encore et il ne me reste plus qu'un an pour devenir un génie artistique mondialement célèbre et sombrer dans la drogue... Après une petite pensée pour les fans en deuil, c'est tout de même l'aspect festif et convivial qui domine la soirée.






Après une courte nuit, je quitte déjà la ville rose en début d'après-midi pour continuer mon périple vers l'ouest et ceci toujours sous la pluie. La fatigue et la grisaille rendent la route triste et fatigante. Je traverse Tarbes puis Pau et finis par m'engager sur les petite route au sud de Pau avant de trouver un endroit tranquille où poser la voiture pour passer la nuit.




Au petit matin, je sors faire un tour pour profiter du paysage alentours... la météo semble encore pire que la veille. Cela est bien dommage car le pays Béarnais, avec ses gaves et ses vallons encaissés et verdoyants, semble magnifique. J'avais pensé dans un premier temps me diriger vers les Pyrénées pour randonner mais je commence à envisager de me rendre sur la côte plus tôt que prévu. Je prends donc le partie de continuer ma route en direction de l'ouest mais par les petites routes en faisant escale à Oloron-Sainte-Marie qui se trouve à la confluence des gaves d'Aspe et d'Ossau pour former le gave d'Oloron. Autant dire que ce fut une visite pleine d'eau...

Après tant d'humidité et une petite séance de révision de la géologie des Pyrénées grâce à une série de panneaux pédagogiques installées près de l'office du tourisme, je reprends la voiture et me décide pour tracer la route directement jusqu'à la côte. Je me rends à Anglet où se trouve une auberge de jeunesse situé à cinq minutes à pieds de la plage et qui possède un pub irlandais dans son sous-sol : tout un programme. Malheureusement pour moi, l'auberge affiche complet à mon arrivée. L'homme à l'accueil me propose néanmoins d'appeler l'auberge de Biarritz, situé à quinze minutes de route. Il reste en effet deux places dans une chambres de quatre personnes mais qui est déjà occupée par deux filles. Après vérification, les demoiselles acceptent de partager leur chambre avec moi. Je remercie l'homme de l'auberge d'Anglet qui me demande de bien vouloir lui rendre service en retour, juste une petite course à livrer à Biarritz...
... juste de quoi être bien accueilli.



vendredi 22 juillet 2011

Voyage en pays Cathare

Vendredi 22 juillet 2011, Carcassonne :



Après une bonne nuit passée à l’auberge, je me lance à la découverte de Carcassonne. La vieille ville, ceinte d’un double rempart, siège sur une colline surplombant l’Aude. Dans un premier temps, j’arpente les rues pavées sans but précis, puis je me dirige vers le château pour me renseigner sur les visites. Bonne nouvelle, les visites guidées sont offertes aux enseignants. Je me joins donc à un groupe pour me laisser conter l’histoire de la ville dont la première enceinte fut construite par les romains, en témoignent les tours à l'architecture caractéristique (assemblage de pierres avec des niveau en brique pour rattraper les irrégularités et toits en tuiles plates).







 
La ville sera ensuite plusieurs fois conquise, par les Wisigoth, les Sarrasins puis les Francs. Après l'éclatement de l'empire Carolingiens, le ville est sous l'autorité de la famille Trencavel pendant environ trois siècles.



L'importance de la ville dans le Midi est grandissante au XIIe siècle et la religion cathare y devient de plus en plus importante. Aussi, la ville n'échappe pas à la Croisade de 1208. Elle est assiégée et capitule. Elle est alors annexée au domaine royale et de nombreuses modifications y sont apportées dont notamment la construction d'un second mur d'enceinte. Dès lors, Carcassonne sera imprenable.



En 1240, Raymond Roger de Trencavel tenta de reprendre la ville mais y échoua (il n'avait pas lu mon blog, sinon il aurait su que la cité était maintenant imprenable). Les faubourgs sont incendiés par les forces royales et la reconstruction de la ville basse, alors nommée Bastide Saint Louis, n'est autorisée que sept ans plus tard, de l'autre côté de la rivière


Le Château entouré de ses douves sèches (car situé en hauteur)

Jusqu'en 1659, date de la signature de la paix des Pyrénées, Carcassonne garde la frontière entre l'Aragon et la France. Par la suite, elle perdra donc de son importance stratégique et la citadelle sera quelque peu délaissée. Ce n'est qu'au XIXe siècle que des travaux de restauration seront entrepris sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc.

...

A l'issue de cette journée fort instructive, et après être repassé par l'auberge où j'ai mangé en gente compagnie, bien que trop masculine à mon gout, je me suis dirigé vers la Bastide Saint Louis (pour ceux qui ne suivent pas c'est la ville basse) pour assister à un nouveau concert. Ce soir là, c'est Abd al Malik qui se produisait sur la petite scène proche de la gare de Carcassonne. Ambiance animée et dansante dans le publique, textes ouverts et humanistes du chanteur, énergie et rythme sur scène : bref, même s'il ne s'agit pas de la catégorie musicale qui m'attire le plus, j'ai été conquis par la prestation et surtout par ce que dégageait l'artiste et l’ambiance chaleureuse qui animait le public. C'était le genre de concert où l'on arrive seul mais durant lequel on a vite l'impression d'être au milieu d'êtres familiers.



Heureux de ma journée bien emplie, je suis retourné vers la citadelle à travers les ombres des remparts une nouvelle fois, franchissant les ponts et contournant les murs, en me disant qu'il s'agissait là d'une bien belle façon de marcher...











jeudi 21 juillet 2011

De Montpellier à Carcassonne

Jeudi 21 juillet 2011, Carcassonne :

J'ai quitté Manosque hier, accompagné de Polly et Johnny que j'ai emmené à l'aéroport de Montpellier. J'ai passé un bon moment en leur compagnie même si nous avons eu quelques difficultés à communiquer. Je profite de mon passage pour visiter un peu la ville. Après avoir fait un tour dans l'Odysseum, gros centre commercial à l'entrée de la ville, je prend le tram pour le centre-ville. Je suis assez impressionné par le nombre de bâtiments récents ou en construction le long de la voie : la ville semble en plein développement.


Je m'arrête place de la Comédie, espace centrale de la ville. De là, on accède au centre commercial du Polygone, sorte de mini Part-Dieu, au Corum, grand centre de congrès et à la vieille-ville. Je monte d'abord sur le belvédère du Corum d'où on peut observer l'ensemble de la ville et notamment la Porte du Pila Saint Gely, ancien passage des pèlerins vers Saint Jacques de Compostelle qui souhaitaient entrer dans la ville et donc franchir la "Commune de Clôture", l'enceinte fortifiée qui entourée la ville au Moyen-Âge. J'arpente quelques heures les petites rues de la vieille-ville, fort agréable, avec ses nombreuses boutiques et petites places ombragées abritant restaurants et terrasses de cafés.






Puis je retourne en direction de l'Odysseum, où je fais quelques emplettes, trois fois rien, juste un ordinateur et un sandwish, avant de reprendre la route. Ayant envie de voir la mer, je roule en direction de Palavas-les-Flots. Ma petite promenade dans la ville me rappelle des souvenirs d'enfance : la lagune, la vogue à l'entrée de la ville, le camion qui annonce le toro-piscine dans les arènes le soir, le canal et ses bateaux bordé par les boutiques et les restaurant à touristes... tout cela n'a guère changé.














Je poursuis finalement ma route vers l'ouest et me perd un peu avant de trouver un coin tranquille où passer la nuit, quelque part entre Sète et Agde...



Ce matin, réveil vers les 7h, pas très frais après une nuit passé dans la voiture dans une position pas tout à fait optimale. Après avoir passé un certains temps à émerger, je me rend à Bézier pour visiter la ville. Je découvre notamment la cathédrale Saint Nazaire et monte jusqu'à son clocher ouvert au public. De là-haut, on a une vue impressionnante sur les pays alentours.










Je découvre un peu de l'histoire des Cathares, ces chrétiens dissidents mal vus par l'Eglise qui organisa une croisade punitive et massacra le 22 juillet 1209 entre 15000 et 22000 personnes à Béziers avant de continuer sa route vers Carcassonne. Tant qu'à faire me dis-je, autant faire de même. M'épargnant le rude tâche d'une hécatombe, je reprends néanmoins le volant de ma 206 et repars en direction de la fameuse ville fortifiée.

Sur le chemin, j'aperçois un panneau : "Narbonne plage". C'est pas tout ça, mais depuis le début des vacances, je n'ai toujours pas mis mon derrière dans l'eau salée moi ! Hop, petit crochet. Le paysage est magnifique, la route serpentes à travers les collines et le maquis jusqu'à parvenir à la mer. Je descend de la voiture et me prend de plein fouet un bourrasque : ça souffle fort. Et puis il y a de gros nuages gris vers le sud-est...






Bah, on ne va pas se laisser dégonfler pour si peu. Aussitôt, j'enfile mon short de bain, sort mon parasol et chausse mes claquette : en route vers la plage... luttant contre le vent, je parviens à progresser jusqu'à un endroit qui me convienne. Je tente d'ouvrir le parasol mais abandonne vite, comprenant que si j'insiste et reste accroché à l'objet, je risque de vite me retrouver à Valence sans rien avoir demandé. Puisque sur la plage c'est la tourment, je me décide à aller dans l'eau. Après avoir ensablé toutes mes affaires pour qu'elles ne partent pas avant mon retour, je me dirige vers le rivage. Un pied, deux pieds... ouh qu'elle est fraiche, ça me rappelle Dunkerque il y a deux ans à la même époque, avec moins d'usines autour heureusement. Puisant dans mes racines normandes, je trouve la force de piquer une tête, fais quelques brasse et ressort aussitôt. On se rince et on continue la route.

Je finis par arriver en début de soirée à Carcassonne. L'auberge de jeunesse se trouve en plein dans la vieille ville. Je gare donc la voiture aux pieds des remparts et m'y rends en marchant. Après une douche rapide et un repas partagé avec un serveur en mal de compagnie, je retourne en ville (la nouvelle, pas l'ancienne cette fois) pour voir un concert proche de la gare : les tambours du Bronx. Des gars qui tapent fort sur des barils en métal, en criant et en montrant leurs poils de torse... pas très fin mais ça avait le mérite d'être gratuit et de mettre un peu d'animation. En remontant vers la vieille ville, je profites des jeux de lumières qu'offrent les remparts et entends au loin un autre concert : une voix nasillarde et criarde se fait entendre... Tiens, Philippe Katerine se produisait ce soir dans les remparts. Après un dernier petit tour de nuit dans les ruelles de la vieille ville, je retourne à l'auberge. Je dormirai mieux ce soir et aurai tout loisir de visiter la ville demain.






dimanche 17 juillet 2011

Sur la route du Sud, une première escale à Manosque

Dimanche 17 juillet 2011 :

Les cartons ne sont pas encore déballés, tout n'est pas totalement réglé à Chalon, mais le plus gros est fait dirons-nous. Le déménagement a été assez sportif (quatre étages, pas d'ascenseurs, un frigo, une machine à laver, des meubles, des dizaines de cartons...) mais la rue Thalie est enfin vidée. Malgré une petite émotion au moment de partir avec mon dernier chargement, c'est un gros soulagement à l'idée d'enfin quitter cette cave et surtout à la perspective du départ le lendemain.




Je prends donc enfin la route ce dimanche. Direction Eclose pour dîner en famille avant de repasser à Lyon pour rencontrer la personne qui covoiturera avec moi jusqu'à  Manosque. Le ciel est gris et la route assez longue, notamment à l'approche de Sisteron où le traffic est ralenti et nous fait perdre une demi-heure. L'arrivée à Manosque se fait vers 19h.

Je rejoins l'auberge de jeunesse "Art et joie de vivre" où travaille Lucy, une amie rencontrée à Chalon. L'établissement est un vieux mas situé à flanc de colline, au-dessus de la ville. Je rencontre Polly, la soeur de Lucy, et Johnny ainsi que les occupants de l'auberge : Martin et Andrea qui s'occupent des lieux, David et Romain qui passent là ce soir pour pousser la chanson sur un air de guitare... La soirée est conviviale et Chalon et ses soucis sont déjà loin derrière.


Le lendemain, avec Lucy, Polly et Johnny, nous partons pour le village de Forcalquier situé à quelques kilomètres au nord de Manosque. C'est jour de marché et nous nous promenons au milieu des étales d'olives, de charcuteries et d'épices provençales, puis nous visitons un peu la ville avant de retrouver Martin, Andrea et Anya, une occupante de l'auberge, pour boire un verre.

Nous continuons ensuite notre route pour le petit village de Banon, réputés pour ses fromages de chèvre. La journée touche à sa fin et nous retournons à Manosque où nous passons une nouvelle soirée sur la terrasse de l'auberge, rejoints par une amie de Lucy, Martine, venue lui rendre visite avant de retourner à Chalon.


Le mardi matin, nous nous réveillons sous des trombes d'eau. Les projets de visites des lacs et des gorges du Verdon sont avortés. Forte démotivation dans un premier temps puis nous décidons d'aller visiter le musée de l'entreprise l'Occitane située à Manosque. Visite tout en senteurs, mêlant sciences et poésie, tout ce que j'aime. J'y découvre notamment l'immortelle, fleur de jouvence offerte par la princesse Nausicaa à Ulysse. Un véritable trésor (d'ailleurs le prix de vente est là pour vous le rappeler...).


Nous profitons ensuite d'une légère amélioration du temps pour aller visiter le centre-ville et manger dans une crêperie. A notre sortie, Polly et Lucy décident de prendre une crêpe sucrée dans un petit snack situé plus loin. La crépière voyant l'intérêt de Polly lui propose de passer derrière les fourneau et la voilà partie pour une séance d'initiation à l'art de la crêpe ! Puis nous retournons à l'auberge pour dire au-revoir à Martine qui retourne à Chalon, emmenant Anya pour la déposer en chemin à Avignon.


 
Dernier soir à Manosque, je profite du beau temps de retour pour aller découvrir les collines situées à l'arrière de l'auberge. Après une petite heure à peine, je parviens sur un point haut qui donne une magnifique vue sur la ville et les alentours.



Content de ma ballade, je retourne à l'auberge pour partager le repas du soir avec les autres. Au menu : boeuf bourguignon, banon explosif qui marquera ce jour d'une pierre blanche et gateau au chocolat home-made. Un pur régal au calories innombrables.