Ce samedi, je retrouve mes deux compatriotes allemandes (eh oui, l'Europe est une grande nation...) pour prendre le bus pour la ville de Masaya, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Managua. La ville est connue pour ses marchés et sa fabrication artisanale de hamacs. Nous commençons par le nouveau marché, le marché municipal. L'ambiance est un peu semblable à celle des souks orientaux : on y trouve de tout et de n'importe quoi. La quête du hamac commence donc et nous atteignons notre objectif très rapidement : trois hamacs achetés à 250 cordobas l'unité (soit environ 7,5€). Content de notre achat, nous continuons tranquillement notre tour du marché avant de traverser la ville vers son centre pour découvrir le "mercado viejo", l'ancien marché détruit lors de la révolution puis reconstruit par la suite.
Murs du Mercado Viejo |
L'endroit, charmant, est toutefois bien plus touristique que le précédent : allées plus espacées, en plein air, étales bien rangés avec davantage d'articles type "souvenirs", prix plus élevés et clientèle composée exclusivement de touristes (ce qui fait bizarre lorsque l'on vient de Managua où il est assez rare de croiser des cheles (des blancs, gringos ou européens). Nous apprécions toutefois l'endroit, notamment l'énorme smoothie de fruits frais (mangue et oranges pour moi), et continuons notre chemin en direction de la lagune de Masaya.
La ville partage son nom avec la lagune au bord de laquelle elle se trouve, située au pieds du volcan et du parc national du même nom. Une jolie vue s'offre alors à nous et nous observons un moment les flots situés quelques dizaines de mètres en contrebas et les quelques vautours qui les survolent.
Sur le retour, nous faisons un arrêt pour regarder un instant un match de baseball puis passons devant les maisons d'artisans qui se trouvent entre la lagune et le Mercado Viejo : ici on fabrique des chaises longues, là des hamacs...
Nous entrons dans l'une d'elles et sa propriétaire nous explique que tout est affaire de famille. Ses hamacs en filets sont fabriqués par trois personnes différentes, passant chacune une journée sur son labeur. Les pièces sont très belles mais bien sûr bien plus chères que les hamacs trouvés au marché (compter parfois plusieurs milliers cordobas pour un hamac).
Nous poursuivons notre visite de la ville et passons devant une université. Les filles proposent d'essayer d'entrer pour voir à quoi cela ressemble. A Managua, il y a plusieurs universités. Jusqu'à présent, je n'ai eu l'occasion d'en visiter qu'une, l'une des plus grande, l'Universidad Centro America (UCA) certes plutôt petite mais bien équipée. L'université que nous visitons aujourd'hui est bien différente : quelques salles, de petite tailles, donnent tout sur un patio central. Un tableau blanc, quelques chaises et tables empilées en fond de salle et deux ou trois posters fait mains sur les murs : à peine plus équipé que les préfabriqués dans lesquels on nous dispensait certains cours à l'Université Lyon 1 (ah, la nostalgie des après-midi statistique chauffés à 35°C entre quatre murs en cartons...).
Nous terminons notre tour de la ville et reprenons le chemin vers la gare de bus, à côté du mercado municipal. En chemin, nous observons la complexité du réseaux électrique et marquons une pause un peu triste devant l'opposition entre les messages officiels et certaines réalités.
Puis nous faisons un dernier tour dans les allées du marché avant de nous diriger vers notre bus.
Gare de bus du mercado municipal de Masaya |
De quoi mettre en confiance : "Ce bus n'a qu'un seul propriétaire, Christ, et une seule mission, te servir." |
Mission accomplie !! |
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