mercredi 3 août 2011

Quelques jours à San Sebastian / Donostia

Mont Igueldo


Mercredi 3 août, deuxième jour sur la Costa Vasca. Le soleil est au rendez-vous et je retrouve mes deux compatriotes, Anna et Nathalie, pour une balade sur la côte sur le chemin des pèlerins.

Nous quittons l'auberge et commençons à suivre les marquages en forme de coquillage, en direction de l'ouest et du mont Igueldo.

Sur le chemin, nous trouvons un point de passage des pèlerins. Un chaise, une petite table, un peu d'eau, et surtout, un encreur et un tampon en forme de coquille Saint Jacques que les pèlerins peuvent utiliser pour marquer leur passage sur le carnet de voyage.  Anna décide d'en tamponner un mouchoir afin d'en joindre un exemplaire aux carte postale qu'elle enverra à ses proches.
 


Campagne basque
Pause buvette
Nous poursuivons notre chemin dans  la campagne basque. Je suis surpris du contraste en les paysages que nous traversons et ceux de la cité balnéaire de la baie de la Concha. En à peine quelques dizaines de minutes de marche, nous sommes passés d'une ambiance de plages bondées, de palmiers et de palaces de bord de mer à un espace rural aux odeurs bovines, où alternent cultures et vergers de pommiers. Nous marchons ainsi quelques heures, espérant atteindre le village d'Orio, étape suivante sur le chemin de Compostelle. Seulement, le soleil commence à taper fort et le chemin est plus long que je ne l'imaginais. Nous nous arrêtons pour le picnic et décidons de faire demi-tour. Les filles doivent en effet être de retour assez tôt dans la soirée pour rencontrer le couchsurfer qui doit les accueillir pour les jours à venir. Nous repassons donc à l'auberge où les filles prennent leurs sacs puis nous nous rendons à la plage afin de profiter du soleil avant de nous séparer. Je passe ensuite la soirée à l'auberge afin de prendre un peu de repos car je sens un rhume couver malgré les soins à base d'huiles essentielles que m'ont prodigués Nathalie et Anna...

Jeudi 4 août, je commence à regretter ma nuit à la belle étoile au col d'Ibardin. Je sens le rhume de plus en plus prononcer et décide de retourner faire un saut de l'autre côté de la frontière, encore proche, pour voir un médecin. Je descend donc à l'espace wifi de l'auberge pour me connecter et chercher l'adresse d'un médecin. C'est là que je fais la rencontre de Dari, une américano-mongole, arrivée il y a à peine quelques heures à Donostia et qui se retrouve sans papiers ni argent puisqu'elle a oublié son sac à main dans la voiture de l'ami qui l'a déposé ici... Je lui prête donc mon ordinateur pour qu'elle contact l'auberge de jeunesse dans laquelle elle devait se rendre le lendemain et repousse sa réservation. La conversation Skype est de mauvaise qualité et je ne comprend rien de que lui répond son correspondant mais elle a l'air de comprendre. Quand la conversation se termine, elle me regarde et me dit qu'elle n'est pas sûr que l'homme ait bien compris car elle n'a rien compris de ce qu'il disait. Puis, l'air gênée, elle me demande si je pourrais lui faire du change car elle n'a pour seul argent que 7$ US... N'ayant que 5€ sur moi, je lui fais le change en lui disant que c'est le court en vigueur (oui je sais, je suis un monstre de capitaliste profitant des âmes en détresse). Après un bon moment de discussions et pas mal de rires, je laisse Dari en lui souhaitant qu'on se croise à nouveau, peut-être à Porto où elle pense se rendre également ou encore à Genève où elle doit aller faire ses études après être rentrée d'Irlande où elle va disputer un match de hockey sur gazon...
Je me rend donc en France, à Hendaye, pour voir un médecin. Après un certain moment d'attente, je finis par avoir le droit à ma consultation et me voit prescrire le nécessaire pour un léger rhume et quelque-autre problème pouvant s'avérer gênant au cours du voyage. De retour à Donostia dans l'après-midi, je prends encore un peu de repos sur la plage et à l'auberge avant de me rendre en centre-ville.



Baie de la Concha


Je décide de monter sur le Mont Urgull, situé à l'est de la baie, afin d'observer la ville d'un peu plus haut et le coucher de soleil dans l'océan.



 L'après-midi touche à sa fin et une étrange animation envahie soudainement la baie. Des bateaux tournent autour d'une plate-forme de baignade et un hélicoptère vole en stationnement au-dessus. Il semble que quelqu'un ne soit pas remonté. Cela me surprend à peine. En effet, je m'étais moi-même fait la remarque que les plate-forme se trouve assez loin du rivage, même à marée basse, et que le trajet pour les rejoindre à la nage depuis le bord était plutôt fatiguant.




















Le disparu ne semble pas réapparaitre et l'heure de mon rendez-vous gastronomique approche. J'ammorce donc ma descente vers le casco viejo pour me rendre à la Sociedad Esperanza, retrouver Iñaki et son ami andalou dont je crains d'avoir oublié le nom.

Iñaki, en tablier blanc et chemise bleue, est affairé aux fourneaux
Je suis accueilli par l'andalou. Les filles ne sont pas encore arrivées mais nous rejoignent après peu de temps accompagnées de Fabrice, leur hôte couchsurfer. Nous descendons rejoindre Iñaki dans les locaux de la sociedad. Celui-ci nous accueille avec le tablier. Au menu, notre hôte nous a préparé des piments verts grillés, très doux, ils sont juste revenus dans l'huile d'olive avec du sel. Puis une assiette d'anchois frais grillés à la poelle et à manger avec les doigts et un peu de pain. Le tout arrosé bien sûr d'une bonne rasade de cidre basque et de vin du pays. Un régal et un bon moment de convivialité au cours duquel Iñaki nous parle un peu de sa vie à Donostia et du fonctionnement de la sociedad.






A la fin du repas, Iñaki nous montre les installations de la cuisine puis nous décidons d'aller prendre un dernier verre ensemble dans les bars du vieux quartier. Les mojitos se suivent, les heures défilent et quand je raccompagne les filles jusqu'à leur appartement, je me rends compte qu'il ne me reste que vingt minutes pour me rendre à l'auberge avant qu'elle ne ferme alors que je mets en temps normal trois quarts d'heures à pieds pour en venir... me voilà donc bon pour un footing matinal en bord de mer. J'arrive juste avant trois heure devant les portes de l'auberge, en nage. Le gardien qui fume sa cigarette devant le bâtiment me regarde d'un œil surpris et me dit que même si les portes sont fermées, il est toujours présent à l'accueil pour les ouvrir... bah, ça m'aura fait un peu de sport et je dormirai bien pour cette dernière nuit à Donostia.




2011-08-03 et 05 Donostia

1 commentaire:

  1. Super, comme d'habitude... C'est vraiment agréable de suivre tes parcours. Merci
    Nathalie

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