Depuis plus d'un an maintenant que j'habite à Chalon sur Saône, je n'avais toujours pas mis les pieds dans Dijon (à l'exception de quelques formations à l'IUFM). Ce samedi 26 novembre, les Ogres de Barback y sont de passage, accompagnés de la Rue Kétanou et de Zebda. Une bonne occasion de remédier à cette impasse touristique sur la capitale bourguignonne.
Je débarque dans la cité des Ducs de Bourgogne en milieu d'après midi, après avoir eu quelques difficultés à sortir du brouillard suite à une nuit un peu courte et sèche. Arrivé aux abords de la zone d'activité de la Toison d'Or, je dépose ma coche sur le parking encore vide du Zénith, juste au bord de la voie de tramway malheureusement encore en travaux, et me mets en quête d'un bus pour le centre-ville. J'ai eu la bonne idée de garder en main mon GPS, ce qui étant donné le peu de temps que j'ai devant moi, m'évite l'habituelle recherche d'un office du tourisme pour me procurer un plan de ville.
Je retrouve ainsi facilement Sylvie, une amie de Chalon, venue aussi voir le concert et déjà sur Dijon avec quelques amis. En chemin, je fais un passage devant l’Église Notre-Dame de Dijon et vois enfin la fameuse chouette dont tout le monde m'a parlé. Phobie de la contamination ou simple refus de participer à l'érosion accélérée d'un pauvre volatile sculpté pour un pratique populaire superstitieuse et somme toute ridicule, je ne caresse pas l'animal et me contente d'en faire un cliché avant de poursuivre mon chemin.
Passage devant les halles, je zappe le palais des ducs (vais être obligé d'y retourner) puis retrouve tout le petit monde dans un café.
Après le petit tour dans Dijon et un verre pris au café de l'Imprimerie (à la déco sympa, près de l'Arc de Triomphe, mais dont le nom va bientôt changer pour "l'Edito"), je me laisse embarquer pour le retour au Zénith.
En avant la musique ! On commence avec Zebda, le groupe de joyeux toulousains qui revient sur scène et lance un nouvel album après une longue absence.
Perso, ce n'est pas trop ma tasse de thé mais ils ont de l'énergie à revendre et des messages à faire passer.
La Rue Kétanou succède au trio du pays d'Oc. Armés seulement d'un accordéon et de deux guitares sèches, ils viennent partager leur bonne humeur et leurs chansons joyeuses devant un Zénith empli de plus de 6 000 personnes comme s'il s'agissait du petit bistrot du coin. Certains leur reprocherons un certain manque de recherche (le vieux répertoire a pas mal tourné) mais malgré tout le public a bien suivi et pour ma part j'accroche toujours autant à l'esprit...
Ce week-end se tenait à Beaune la 151ème vente des vins des Hospices de Beaune, considérée comme la plus célèbres vente de charité vinicole au monde. A cette occasion, nous nous sommes rendus aux caves du Patriarche qui organisaient une visite spéciale de leur galeries (5km au total !) avec dégustation d'une dizaine de vins dont de très grands crus : Rully 2010 sur fût (c'est-à-dire non encore mis en bouteille), Puligny-Montrachet 2009, Chassagne-Montachet 1er Cru Vergers 2009 pour les blancs et pour les rouges un Nuits-Saint-Geaorges 2009, Volnay 1er Cru Aussy 2008, Pommard 1er Cru Refènes 2006, Hospices de Beaune 1er Cru Cuvée Guigine de Salins 2000, Chambertin Clos de Bèze Grand Cru 1983 (magnum), Grand Echezeaux Grand Cru 1973 et Nuits-Saint-Georges 1959.
Au fil des sombres couloirs, nous avons découvert ces différents vins à la lueur des chandelles, servis par des étudiants du lycée viticole de Beaune pour les plus jeunes et par des œnologues confirmés (dont certains connaissaient même le Daumas Gassac !) pour les plus anciens. La visite fut très enrichissante, nous permettant de goûter des vins qu'il nous est bien rare de voir dans nos verres (la dernière bouteille chiffrant tout de même à 366€), et l'ambiance très conviviale bien qu'un peu oppressante par moment...
Le reste du week-end fut tout aussi gourmand : passage au restaurant chez Jules, sur l'Île Saint-Laurent de Chalon-sur-Saône hier soir et aujourd'hui, un petit tour au marché pour préparer un brunch au top : poêlée de Cèpes persillés, pancakes au lait cru tirée du matin avec fromage de chèvre frais, miel et confiture de mûres, kaki, œufs brouillés, saucisson au Beaufort et jambon cru (pas de photos, c'était trop appétissant et englouti avant qu'une quelconque objectif n'ait eu le temps de saisir les plats)... C'est le genre de week-end où l'on apprécie de vivre en métropole. Pourtant, la question de savoir quand je la quitterai, et pour où, se fait de plus en plus présente. Les demandes de mutations sont ouvertes depuis cette semaine, et l'appel d'autres horizons se fait de plus en plus pressant.
C'était un samedi d'une fin de mois d'octobre. Après quelques jours passés au pays des betteraves et des chicons, et une escale chantante à la capitale, je quittais de nouveau Chalon pour tenter de trouver le soleil chez nos voisins latins.
J'ai donc embarqué donc dans le TER en direction de Chambéry pour y rejoindre un joyeux Liron et son amie et direct pour l'Italie...
Pause repas du premier soir à Bourg Saint Maurice. On nous offre le bissap à la fin du repas. La boisson n'est pas vraiment ancrée dans la tradition alpine mais nous apprécions son goût sucré.
Nous demandons au serveur s'il y a encore des camping ouvert à cette époque de l'année. Il ne semble pas sûr de lui mais nous dit de prendre la direction de Seez... Nous nous demandons en quoi suivre un chanteur dépressif nous aidera à trouver un camping et quittons le restaurant.
Nous reprenons la route et décidons de continuer en direction du col dans l'espoir de trouver un endroit où camper. Nous finissons par arriver devant un camping dont le panneau à l'entrée dit qu'il est ouvert. Après un rapide tour des lieux, nous avons un sérieux doute sur la valeur de l'indication. Mais comme la barrière n'est pas verrouillée et que nous sommes fatigués, nous décidons de nous installer.
Après une nuit fraîche mais bien protégé dans ma tente, emmitouflé dans deux sacs de couchage, nous sommes prêts à reprendre la route.
Peu avant d'atteindre le col du Saint Bernard, nous passons avec inquiétude devant un panneau qui indique que la route est barrée plus loin. Nous décidons de continuer tout de même car l'alternative seraient de redescendre dans la vallée pour aller récupérer le tunnel du Mont Blanc, soit beaucoup de kilomètres, de temps et de lires perdues en perspective...
Nous atteignons rapidement le col du Saint Bernard. L'endroit est plutôt désert. Il n'y a plus que des bâtiments de la douanes plus ou moins à l'abandon et un hôtel au nom farfelu qui semble tout autant inutilisé. Nous atteignons la frontière que nous passons sans problème.
Il y avait bien une barrière mais celle-ci avait été mise sur le côté. C'est donc rassuré que nous entrons en Italie... jusqu'à ce que l'on tombe nez-à-nez avec une camionnette en travers de la route et empêchant tout passage.
Heureusement, presque immédiatement, des carabineri sont arrivés et ont pu dégager le chemin.
Notre première étape s’effectue à Aoste. Nous peinons un peu pour trouver de la place pour garer la voiture. En effet, la ville organise un cross dans ses rues et la plupart des places sont interdites. Nous faisons un tour en centre ville ou nous avons le plaisir de trouver un marché du chocolat et nous arrêtons prendre quelques boissons chaudes dans un café de la place centrale. Les chocolats chauds italiens nous surprennent par leur consistance mais sont délicieux.
Nous repartons par les petites routes en direction du lac majeur que nous atteignons dans l'après-midi. Nous trouvons un camping où nous installer non loin de la ville de Stresa, situées sur la berges ouest du lac. L'heure avançant et la météo étant peu clémente, nous décidons de remettre au lendemain la visite des îles Borromées toute proches et allons faire un tour en ville en passant par et le long de la promenade qui borde le lac.
Le lendemain matin, nous embarquons pour les îles Borromées, nommées ainsi d'après le nom de la famille lombarde qui en est propriétaire : les Borromeo. Nous visitons successivement isola dei Pescatori (l'île des pêcheurs) très charmantes avec ses petites ruelles et ses maisons de pêcheurs et Isola Bella dont l'imposant chateau baroque et les jardins étaient malheureusement déjà fermés.
Après le lac majeur, nous décidons de nous rendre au lac de Côme et de faire un tour dans la ville du même nom.
Le tour de la ville est assez rapide. Nous déjeunons dans un petit resto du côté de la gare (pizzas et risotto !) puis une petite pause café avant de reprendre la route du retour.