Vendredi 30 septembre 2011, en route pour la fête d'Octobre.
A 15h30, Alberto et moi quittons Chalon en direction de München (Munich), en Bavière, pour profiter du dernier week-end clôturant les deux semaines de festivités que compte la fête de la bière, ou Oktoberfest. Après environ trois heures de route, nous rejoignons Luis, le frère d'Alberto, à Hésingue, un tout petit village non loin de Basel (Bâle) et faisons un changement de voiture. Il nous reste encore près de cinq heures de route à travers la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne avant d'atteindre notre destination. Les autoroutes allemandes sont un calvaire, truffées de travaux qui ralentissent considérablement le trafic. Nous arrivons toutefois bien avant minuit à Munich, chez Guillermo qui nous héberge, et pouvons donc profiter d'une bonne nuit complète avant de nous lancer en direction de la Theresienwiese, le grand pré qui accueille la gigantesque foire de l'Oktoberfest.
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Theresienwiese |
Le lendemain, réveil à sept heures afin d'être sur le pieds de guerre. Nous avons pour objectif de nous rendre dans l'une des Festhalle, ces immenses tentes qui abritent les brasseries historiques de Munich. Nous nous retrouvons à la Festhalle de Hacker-Pschorr aux environs de 9 heures. Déjà, il y a foule. Une fois à l'intérieur, presque toutes les tables sont déjà occupés et c'est avec peine que nous trouvons à nous asseoir, accueilli par un groupes d'italiens forts sympathique. Dès lors, c'est le défilé des maß (mass), ces chopes de bières de 1 litre de contenance. Rapidement, ma notion du temps s'altère légèrement et j'ai du mal à situer le moment exact auquel nos voisins italiens ont cédé place à des voisines italiennes...
C'est dans cette même confusion que je sors de la tente, un peu trop rapidement malheureusement. En effet, Alberto et Luis sont encore à l'intérieur. Ne les voyant pas arriver, je tente d'entrer à nouveau mais, pour une raison qui m'est encore inconnue, il m'a fallu négocier finement avec le vigile pour qu'il finisse par me laisser passer (le terme "laisser passer" désignant dans ce cas l'action de prendre quelqu'un par le col et de le jeter à l'intérieur d'un espace clos en l'insultant alors qu'on tente de l'éloigner du dit espace depuis une heure). Malheureusement, plus de traces de mes comparses à l'intérieur.
Après quelques temps d'errances, je finis par retrouver Alberto qui se propose de m'offrir des bières. Nous nous rendons donc à un bar sur le champs de foire où il prend quatre pintes : "Ca nous évitera de devoir y retourner..." Après avoir bu un pinte et m'en avoir renversé une autre dessus, Alberto me laisse pour tenter de retrouver son frère. Pendant son absence, deux berlinoises engagent la discussion avec moi. Quand Alberto revient, il me prend par le col pour m'emmener retrouver son frère et met en doute ma sobriété eu égard à mes capacités de jugement esthétiques...
C'est à peu près à ce moment là, me semble-t-il, que commença de poindre le mal de tête le plus intense que j'ai connu jusqu'à présent, au point que je pense pouvoir le qualifier de première migraine en règle de ma vie. Dans ma confusion permanente au cours de la course qui suivit, je trouvai au sol un petit coussin en forme de cœur portant l'inscription "I mog Di" en lettres blanches. Muni de cet artefact, et dorénavant quasi incapable de m'exprimer sans grognement, je brandissais l'objet en guise de seule tentative de communication à chaque personne avenante que je croisais.
Nous avons fini par retrouver Luis et avons rejoint Guillermo en centre-ville pour aller manger un morceau. Après quoi, nous sommes retourné chez Guillermo pour dormir, finalement tôt puisqu'il était seulement 23h, mais suffisamment fatigués.
Le dimanche matin, après un bonne nuit, quelques verres d'eau et deux aspirines, je me sentais bien plus en forme que la veille. Après un bon brunch, nous avons pu profiter du soleil d'une été pas pressé de nous quitter pour faire un tour en centre ville. La ville est particulièrement agréable notamment grâce à l'immense tranchée de verdure qui la traverse de part en part, le long des berges de l'Isar. Ses bois et ses ruisseau offrent des espaces de détentes très appréciables et autorisent toutes sortes d'activité, du classique jogging jusqu'au surf... oui, du surf en pleine ville et à plus de 400m d'altitude, c'est possible, la preuve en image :
Après ce petit tour, nous retournons à la voiture et prenons la route pour le retour vers 14h30...9 heures plus tard, nous sommes de retour à Chalon. Au final, je m'aperçois que peu de choses changent : je reviens d'Allemagne, plein de fatigue, la tête toute retournée et le cœur dans la main qui cri "I mog Di" !
Albums photos :
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2011-10-01 Oktoberfest |
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2011-10-02 München |
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