samedi 29 octobre 2011

Quelques vues de Saint Quentin...
















                         Parc d'Isle 















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Place de l'Hôtel de Ville


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Place La Fayette

mercredi 26 octobre 2011

Entre betteraves et spaghettis, un petit passage à Paris...






































2011-10-27 Paris

Betteraves et soleil d'octobre

Les vacances de Toussaint, souvent synonyme de retour du froid, de nuages dans le ciel et de visites au cimetière, bref, une semaine et demi pour méditer l’arrivée de l’hiver en toute quiétude. A cette occasion réjouissante, j’ai décidé de prendre la route en direction d’une destination ensoleillée : la Picardie, alias le pays de la rose.

Tout débute par une matinée brumeuse en pays bourguignon. La journée de la veille avait été fraîche : matinée humide, cross du collège, crampes aux mollets, puis une soirée en gente compagnie à mirer des compagnies de théâtre de rue dont une tout feu tout flamme dansant le flamenco sur le plateau Saint Jean de Chalon sur Saône, par un froid à faire geler un cœur andalou mais à susciter des envies de crêpes qui nous firent terminer sur l’île Saint Laurent devant une bolée de cidre accompagnée de quelques platitudes au froment recouvertes de caramel breton, de beurre salé et autres joyeusetés sucrées. Bref… (©Bref, production Canal +) ce matin, comme beaucoup d’autres par ailleurs, sortir du confort chaleureux de ma couette ne fut pas l’entreprise la plus aisée de la journée.

9h30, je m'arrête sur la première aire d'autoroute au nord de Chalon sur Saône. J'ai rendez-vous avec des savoyards pour récupérer un colis à livrer dans l'Aisne : mon cousin, Florian, onze ans et demi, 1m51. Nous saluons ses grands-parents et sa grande sœur puis prenons la route... du NORD. En chemin, nous faisons une halte dans la ville des Sacres pour visiter la Cathédrale Notre-Dame de Reims. Après avoir fait un tour dans la nef, nous voyons un panneau nos signalant qu'il est possible de visiter les tours. Nous nous rendons donc au musée du Tau, situé juste au nord de la cathédrale dans les anciens appartements de l'évêché, pour prendre nos billets. Après avoir fait un tour dans le musée qui abrite différents éléments extraits de la cathédrale (statues, tapisseries, trésors...) nous retrouvons notre guide aux yeux aussi bleus que le ciel de cette belle après-midi d'automne. Je me dis que l'ascension promet une vue fort agréable et regrette déjà de ne pas avoir rechargé la batterie de mon appareil photo...

Nous grimpons les 249 marches de l'escalier en colimaçon de la tour nord avant de parvenir sur un palier situé entre les deux tours. De là, nous franchissons une porte qui nous mène sur la façade de la cathédrale, aux pieds des sculptures de Clovis, sa femme Clotilde et de l'évêque Rémi tenant la sainte ampoule avec laquelle il baptisa le roi des Francs à la fin du Vème siècle. Notre guide nous présente différents bâtiments visibles depuis là et nous explique que la plupart des sculptures constituant la galerie des rois sont en fait des rois fictifs. Puis nous franchissons de nouveau la porte et nous rendons dans la charpente même de la cathédrale. Le spectacle est impressionnant au moins autant que l'était la vue depuis la façade. Nous pénétrons dans une immense carène retournée construite en béton armée.


La guide nous explique que lors de la première grande guerre, un incendie se propagea dans la cathédrale suite aux bombardements allemands. L'intégralité de la charpente en chêne s'embrasa, faisant fondre le plomb du toit qui s'écoula par la bouche des gargouilles. La restauration fut confiée à l'architecte Henri Deneux et est réalisée grâce au mécénat des Rockfellers.


La visite se poursuit tout autour des toits de la cathédrale, entre les gargouilles et les statues des gardiens. Puis nous retournons à la voiture et terminons notre voyage par les petites routes de l’Aisne pour arriver chez notre grand-père, à St Quentin, dans la soirée. Je passerai ici quelques jours, occupés principalement par les repas, le repos et surtout du temps à partager avec mon cousin (visite de la ville, baptême de patins à glace…) et à écouter les récits de mon aïeul, avant de reprendre la route, jeudi pour Paris. Cela fait longtemps que je n’ai plus été à la capitale. L’idée me réjouit et fait remonter plein de souvenirs, plus ou moins agréables, mais pour toujours ancrés dans mon esprit.

dimanche 2 octobre 2011

I mog Di

Vendredi 30 septembre 2011, en route pour la fête d'Octobre.


A 15h30, Alberto et moi quittons Chalon en direction de München (Munich), en Bavière, pour profiter du dernier week-end clôturant les deux semaines de festivités que compte la fête de la bière, ou Oktoberfest. Après environ trois heures de route, nous rejoignons Luis, le frère d'Alberto, à Hésingue, un tout petit village non loin de Basel (Bâle) et faisons un changement de voiture. Il nous reste encore près de cinq heures de route à travers la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne avant d'atteindre notre destination. Les autoroutes allemandes sont un calvaire, truffées de travaux qui ralentissent considérablement le trafic. Nous arrivons toutefois bien avant minuit à Munich, chez Guillermo qui nous héberge, et pouvons donc profiter d'une bonne nuit complète avant de nous lancer en direction de la Theresienwiese, le grand pré qui accueille la gigantesque foire de l'Oktoberfest.
Theresienwiese
Le lendemain, réveil à sept heures afin d'être sur le pieds de guerre. Nous avons pour objectif de nous rendre dans l'une des Festhalle, ces immenses tentes qui abritent les brasseries historiques de Munich. Nous nous retrouvons à la Festhalle de Hacker-Pschorr aux environs de 9 heures. Déjà, il y a foule. Une fois à l'intérieur, presque toutes les tables sont déjà occupés et c'est avec peine que nous trouvons à nous asseoir, accueilli par un groupes d'italiens forts sympathique. Dès lors, c'est le défilé des maß (mass), ces chopes de bières de 1 litre de contenance. Rapidement, ma notion du temps s'altère légèrement et j'ai du mal à situer le moment exact auquel nos voisins italiens ont cédé place à des voisines italiennes...

 

C'est dans cette même confusion que je sors de la tente, un peu trop rapidement malheureusement. En effet, Alberto et Luis sont encore à l'intérieur. Ne les voyant pas arriver, je tente d'entrer à nouveau mais, pour une raison qui m'est encore inconnue, il m'a fallu négocier finement avec le vigile pour qu'il finisse par me laisser passer (le terme "laisser passer" désignant dans ce cas l'action de prendre quelqu'un par le col et de le jeter à l'intérieur d'un espace clos en l'insultant alors qu'on tente de l'éloigner du dit espace depuis une heure). Malheureusement, plus de traces de mes comparses à l'intérieur.
Après quelques temps d'errances, je finis par retrouver Alberto qui se propose de m'offrir des bières. Nous nous rendons donc à un bar sur le champs de foire où il prend quatre pintes : "Ca nous évitera de devoir y retourner..." Après avoir bu un pinte et m'en avoir renversé une autre dessus, Alberto me laisse pour tenter de retrouver son frère. Pendant son absence, deux berlinoises engagent la discussion avec moi. Quand Alberto revient, il me prend par le col pour m'emmener retrouver son frère et met en doute ma sobriété eu égard à mes capacités de jugement esthétiques...


C'est à peu près à ce moment là, me semble-t-il, que commença de poindre le mal de tête le plus intense que j'ai connu jusqu'à présent, au point que je pense pouvoir le qualifier de première migraine en règle de ma vie. Dans ma confusion permanente au cours de la course qui suivit, je trouvai au sol un petit coussin en forme de cœur portant l'inscription "I mog Di" en lettres blanches. Muni de cet artefact, et dorénavant quasi incapable de m'exprimer sans grognement, je brandissais l'objet en guise de seule tentative de communication à chaque personne avenante que je croisais.
Nous avons fini par retrouver Luis et avons rejoint Guillermo en centre-ville pour aller manger un morceau. Après quoi, nous sommes retourné chez Guillermo pour dormir, finalement tôt puisqu'il était seulement 23h, mais suffisamment fatigués.


Le dimanche matin, après un bonne nuit, quelques verres d'eau et deux aspirines, je me sentais bien plus en forme que la veille. Après un bon brunch, nous avons pu profiter du soleil d'une été pas pressé de nous quitter pour faire un tour en centre ville. La ville est particulièrement agréable notamment grâce à l'immense tranchée de verdure qui la traverse de part en part, le long des berges de l'Isar. Ses bois et ses ruisseau offrent des espaces de détentes très appréciables et autorisent toutes sortes d'activité, du classique jogging jusqu'au surf... oui, du surf en pleine ville et à plus de 400m d'altitude, c'est possible, la preuve en image :


Après ce petit tour, nous retournons à la voiture et prenons la route pour le retour vers 14h30...9 heures plus tard, nous sommes de retour à Chalon. Au final, je m'aperçois que peu de choses changent : je reviens d'Allemagne, plein de fatigue, la tête toute retournée et le cœur dans la main qui cri "I mog Di" !



Albums photos :
2011-10-01 Oktoberfest

2011-10-02 München